Dans L’analyse sur écoute, Jean Imbeault témoigne de son expérience d’avoir enregistré certaines cures analytiques, puis, une fois celles-ci achevées, d’en avoir utilisé les contenus pour retravailler seul ou en groupe de travail. Au fil de ces lignes émerge alors une écoute enrichie, où l’auteur propose les notions de « grappe » et de « variations » comme repères structurants dans la dynamique des processus psychiques repris dans l’après-coup de l’hic et nunc de la séance.

Jean-Baptiste Desveaux est psychologue et psychanalyste (Institut de psychanalyse de Lyon, Société psychanalytique de Paris), attaché temporaire d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychologie clinique, Université Lumière Lyon 2.

Cet article se veut d’abord un compte rendu du lexique intitulé Des psychanalystes en séance. Glossaire clinique de psychanalyse contemporaine (2016) pour ensuite proposer une réflexion critique sur le sujet de la transmission de la psychanalyse au sein de nos institutions universitaires québécoises. Il s’adresse à ces collègues qui cherchent, en des mots et en des lieux, les possibilités réflexives situées entre l’héritage et l’à-venir psychanalytiques, là où les porte-voix présentés dans ce glossaire permettent d’ouvrir des horizons, de décloisonner les murs privés que sont ceux de la clinique.

Dans ce livre, Lettres du divan, analystes et analysants s’interrogent sur la place à accorder aux écrits en cours d’analyse ou après celle-ci. Lettres ou courriels adressés à l’analyste sont une halte sur « les sentiers du silence »[1]. Pour aller vers ce qui recommence dans le transfert, pour aller vers un dire élémentaire qui serait dissimulé sous un amoncellement de signes. Sans pallier les lacunes de la parole, la lettre, indépendamment de son contenu, fait signe, et dans ses enchaînements et répétitions, pourrait bien être une façon d’échapper à l’absence, la sienne, celle de l’autre.