Voici une contribution à un débat qui a cours actuellement, tout au moins dans le pré carré des psychothérapies au Québec, mais aussi partout où se pratique cette sorte d’intervention. D’aucuns s’y réclament des « données probantes » telles que définies par des critères scientifiques, selon une certaine acception du mot « science ». D’autres mettent l’accent, sans pour autant vouloir faire l’économie de la rigueur, sur l’aspect relationnel de l’acte psychothérapeutique. Les réflexions qui suivent tenteront d’aller à la racine de cette opposition, ou du moins à l’une d’entre elles. J’aurai recours pour ce travail à des penseurs préoccupés par la nature de la science et par l’effet de la pratique de celle-ci sur les deux grandes catégories d’objet : la nature et l’humain.