Cet article traite de l’écoute du mensonge dans la clinique des psychoses. Nous partons de l’hypothèse selon laquelle beaucoup de paroles fausses qui nous sont adressées dans ce contexte ne s’inscrivent pas dans un registre mensonger. Pourtant, certains patients sont considérés à tort comme des menteurs au sein des institutions de soin, avec tous les effets délétères que cela implique. Après nous être interrogés sur les conditions de possibilité du mensonge en croisant les apports de la psychanalyse, de la philosophie du langage ordinaire et des actes de langage perlocutoires, nous illustrerons la pertinence clinique de notre démarche.