L’auteur se propose d’établir un parallèle, dans sa double activité d’essayiste et de cotraductrice de Freud depuis 1970, entre deux types de traduction : la traduction d’une langue à une autre et la traduction en mots – effectuée dans le champ transférentiel et dans celui de l’écriture – de ce qui n’en disposait pas pour se dire. Une certaine analogie peut ainsi s’établir entre la traduction linguistique et celle du travail analytique dans la cure ou l’écriture, soit parce que les mots de l’original sont étrangers à cet autre qu’est le lecteur, soit parce que l’originel, transmis sans mots, doit trouver ses mots en présence de l’autre du transfert.