Les troubles psychiatriques représentent un véritable miroir grossissant du pouvoir des facteurs émotionnels de désorganiser ce qu’on peut appeler l’homéostasie psychique. Mais ces mêmes troubles ont une valeur adaptative qui peut rendre compte de l’adhésion du patient à ceux-ci. Détruire, y compris soi-même peut ainsi devenir une façon paradoxale de manifester sa volonté d’exister, car détruire est toujours possible et se situe hors du temps qui est ce qui nous échappe par excellence. La destructivité peut devenir ainsi plus ou moins insidieusement la valeur référence qui peut griser l’être humain. Elle est en effet sans limite, à l’abri de la déception et de toute attente, contrairement à la créativité – en somme la drogue humaine par excellence.