L’adolescent en souffrance rejoue et diffracte sur l’institution des modalités de liens spécifiques à sa famille interne. Si l’on considère que les groupes internes désignent des schèmes de relations d’objet intériorisés, inhérentes au groupe primaire, l’on peut alors considérer que les groupes externes peuvent être utilisés comme autant de scènes qui permettent de les réactiver. La prise en compte de la manière dont l’adolescent entre en lien avec l’institution pourra éclairer le soignant sur la manière dont il signifie son mal-être en deçà des mots, et dont il rejoue des liens familiaux anciens. Mailler des liens autour de l’adolescent, sur le mode d’une enveloppe familiale contenante, lui permet de reconstruire des imagos familiales satisfaisantes et peu à peu de se différencier et de s’individuer.