La réflexion psychanalytique, à travers notamment les travaux de Didier Anzieu et d’E. Bick a montré la place des échanges tactiles dans la structuration psychique de l’individu et ce qu’ils peuvent induire comme confirmation affective chez celui-ci. Dans le domaine de la périnatalité, l’haptonomie (F. Veldman) propose d’entrer en contact avec le bébé in utero à travers la qualité de présence de la main posée sur la paroi du ventre de la mère, le mouvement du bébé initiant en retour un dialogue avec le couple parental. Si l’haptonomie cherche avant tout à développer une interaction avec l’enfant à naître, elle ouvre un espace d’expression et d’accompagnement des problématiques d’attachement vécues par la mère suite à une fausse couche antérieure ou lors d’une grossesse à risque. Cet article exposera les présupposés sur lesquels se fonde l’haptonomie (notamment au niveau d’une phénoménologie du corps et de l’affectivité) et illustrera son propos de trois cas cliniques tirés de la pratique personnelle de l’auteur.