Chapeauté par l’Association des psychothérapeutes psychanalytiques du Québec depuis 2001, le cinéclub « psy » est depuis sa fondation l’occasion d’une réflexion sur les notions et le cadre psychanalytiques, le cinéma et les rapports de continuité ou de rupture entre les deux. Cet article cherche à explorer deux dimensions qui paraissent lier psychanalyse et cinéma, à savoir le rêve et le montage. D’une part en effet, contrairement à l’idée selon laquelle le cinéma est aliénant et constitue « le divan du pauvre », on peut faire le pari que quelque chose du travail de l’inconscient se met en marche en raison de la parenté entre film et rêve. D’autre part, on peut aussi voir un rapprochement entre cinéma et psychanalyse à travers le thème de la construction-reconstruction analytique, qui procède par choix, coupes et arrangements, caractéristiques du montage. Qu’elles soient rigoureusement psychanalytiques ou non, ces soirées inaugurées il y a 15 ans ont été et continuent d’être un vecteur de réflexion, de recherche et de découvertes.