La psychanalyse est experte dans la prise de conscience des conflits psychiques humains inconscients. Mais aujourd’hui le conflit décisif pour l’avenir de l’humanité, et donc pour la psychanalyse, se joue dans l’impensé de notre rapport à notre environnement. Nous savons que la pandémie du coronavirus est la première manifestation de la crise environnementale globalement perceptible par chacun, et nous savons que cette pandémie est favorisée par la perte de notre « tissu immunitaire » de biodiversité. Pourtant, nous nous révélons incapables d’abandonner l’illusion d’une croissance économique sans fin, c’est-à-dire incapables de renoncer à une destruction indéfinie de la biodiversité planétaire. Aux yeux de l’auteur, ce paradoxe constitue un symptôme psychique collectif qu’il explore par la clinique conflictuelle de deux réactions, psychotique et non psychotique, à l’impact des mesures de confinement-déconfinement sur le processus analytique.