Cette recherche vise à repérer les motifs inconscients qui président à la stérilisation volontaire chez des femmes nullipares. Nous avons rencontré une jeune femme qui a accepté de mettre au travail son récit de vie et particulièrement de se focaliser sur son « non-désir » d’enfant dans le cadre d’entretiens cliniques, complétés par une passation d’épreuve projective thématique : le TAT. L’analyse des données cliniques révèle une difficulté à s’identifier à une imago maternelle procréatrice, en raison de l’impossibilité de manier ses pulsions agressives pour s’affranchir de la matrice maternelle. Se révèle également une difficulté à accepter la passivité, composante essentielle de la psychosexualité féminine. De même, la relation au masculin est libidinalement peu investie, ce qui contrarie l’opération de séparation d’avec la mère.