L’art de penser et la quête de la sagesse, terrains privilégiés des philosophes, passent souvent de nos jours par la psychanalyse. Mais celle-ci l’aborde à sa façon : par le travail du négatif, à travers le désir du rêve et du fantasme, et grâce à la capacité de contenance, pour différer la décharge et l’action. Depuis les confins de l’informe, étudiés par Winnicott et d’autres analystes pour la prise en charge des cas difficiles (psychosomatiques, psychoses, états-limites), la représentation parvient à s’élaborer en choses et en mots, puis à construire une vraie pensée grâce aux mécanismes du rêve et de figuration, pour parvenir enfin à la création sociale d’une pensée sublimée, voire artistique.