À travers un récit clinique, l’auteure dresse le portrait d’une des vicissitudes du féminin, le repli dans le vide, la dormance, pour éviter la douleur liée à l’assomption des pulsions et à la perte.

Le travail au quotidien avec des personnes en situation d’exclusion ouvre des voies de questionnement multiples sur le rapport que la société entretient avec ce « produit » si particulier qu’est alcool. En partant des problématiques psychiques et des impasses du sujet en désocialisation, au travers des manifestations symptomatiques et de différentes acceptations du réel, l’auteur cherche à mettre en évidence les maillages sociaux dans lesquels sont imbriquées ces personnes trop communément étiquetées d’alcooliques. C’est dans les plis du langage, dans ce processus qualifié d’oubliance, qu’il cherche les traces d’un désir qui se manifeste sans modération

Le sujet freudien comme la clinique de transfert sont sûrement remis en cause aujourd’hui par les nouveaux modes de gouvernance, dispositifs ou les différents savoirs « scientistes » qui viennent encombrer le clinicien au quotidien. Cependant, à l’heure où ce dernier est de plus en plus missionné pour une pratique non conventionnelle, et d’autant plus s’il se réfère à l’éthique analytique, comment peut-il éviter de produire de l’exclusion par gommage de toute altérité sémantique au sein même des interventions, des actes de paroles et des échanges langagiers qui sont les siens ? C’est ce risque, accru dans la clinique contemporaine et le lien de transfert, que les auteurs ont mis à l’épreuve de leur pratique et ce, afin de distinguer la psychanalyse appliquée d’une clinique impliquée.

Dans cet article, l’auteur propose une approche de la pratique de l’orientation professionnelle à partir de la psychologie clinique se soutenant du référentiel psychanalytique. La question est abordée au travers d’un type de demande rencontré chez certains demandeurs d’emploi : la recherche de vocation. À être traduite comme « appel d’appel », cette position subjective peut être entendue métapsychologiquement au travers du circuit de la pulsion invocante, proposée par J. Lacan. Un cas clinique montre comment loin de forcément développer la vocation (comme le voudrait le discours social), le clinicien peut au contraire favoriser une nouvelle position qui consiste plutôt à renoncer à jouir d’un certain versant de la voix : renoncer à se savoir appelé par l’Autre.

La renommée du Petit Prince est telle que ce récit peut être envisagé comme la transcription symbolique d’une expérience psychique primordiale. L’hypothèse que nous développons plus précisément consiste à repérer dans cette histoire une allégorie du processus de maturation chez le sujet et nous proposons de la traiter comme s’il s’agissait d’un matériau clinique. Il apparaît que Saint-Exupéry nous livre à travers cette narration sa compréhension de l’aide psychique en nous exposant une véritable démarche de soins à l’adresse d’un enfant en souffrance. Il contribue ainsi à nous éclairer sur la nature des processus psychiques mobilisés dans un cadre thérapeutique et tout particulièrement sur ce que Winnicott appelle les phénomènes transitionnels.

L’auteur témoigne du travail de dégagement psychique d’un traumatisme lié à sa pratique de la psychothérapie psychanalytique. À partir d’événements liés au contexte de cette pratique, l’auteur illustre l’effort de décontamination auquel le thérapeute peut être confronté en tentant de composer avec différentes influences éprouvées comme externes à lui. Le cumul d’événements ayant cours dans la pratique, combiné à l’infiltration de la culture ambiante dans l’espace analytique sont d’abord mis à l’avant-plan pour situer la mise à l’épreuve qu’éprouve le thérapeute. Ce dernier est présenté dans la position de la personne traumatisée, cherchant à retrouver sa capacité à surplomber une scène, afin de remettre en mouvement la force vive de son investissement du métier et de rendre plus conciliable son désir d’analyse avec la réalité de la pratique.