Ce travail se veut une contribution aux réflexions sur ce passage du somatique au psychique. À partir de points de vue fournis par la théorie psychanalytique, par l’observation du bébé selon la méthode d’Esther Bick et par la pratique de la pédopsychiatrie, sera développée l’articulation entre les identifications primaires et secondaires qui signent l’influence déterminante des éprouvés corporels infantiles sur l’activité de représentation tout au cours de la vie. Nous partirons de textes de Freud tels l’« Esquisse… », « Pulsions et destins des pulsions », « Le Moi et le Ça ». Nous nous inspirerons aussi de nombreux théoriciens qui ont poursuivi dans le même sens, notamment Bion avec le concept de « rêverie maternelle » et Bick avec ceux de « peau psychique » et de « position adhésive » et leur interrelation avec les identifications primaires. Nous commenterons les positions d’auteurs contemporains tels Haag, Quinodoz, Lombardi, Ferrari et Balestrière qui réfléchissent à la place du corps et des affects dans le processus analytique même, de façon à mieux comprendre ce mouvement essentiel à la vie psychique qu’est celui qui part du pulsionnel en s’étayant sur le corps, de façon à alimenter l’activité psychique et la créativité humaine. Des exemples cliniques permettront de considérer les aléas de certains états primitifs du développement physique et psychique et ainsi de mieux saisir comment se mettent en place les articulations entre psyché et soma, les défauts qui peuvent en découler et faire l’objet d’un travail au cours du processus analytique.]

résumé à venir.

Ce texte présente l’importance du groupe dans la formation universitaire des psychologues cliniciens. Il s’agit bien sûr de la formation « au » groupe, c’est-à-dire à la transmission de connaissances sur les grands courants théoriques psychanalytiques de groupe : école anglaise, école argentine, école française, en particulier. Il s’agit aussi de la formation « par » le groupe, car les étudiants participent à des expériences de groupe, qui leur sont proposées à l’Université Lumière-Lyon 2 et, enfin, de l’importance du groupe des pairs dans les séminaires de Recherche en Master première et deuxième année. Ces trois perspectives donnent au groupe une position centrale dans la formation des futurs praticiens à l’Université.

La psychanalyse s’est saisie de l’utilisation très ancienne de la régression à des fins thérapeutiques. La tentative d’améliorer les protocoles de soins ne peut faire l’impasse sur la régression en tant qu’outil. Une étude de cette notion amène à revisiter l’histoire de sa conceptualisation ainsi que l’évolution concomitante de son utilisation dans les cures psychanalytiques. Du point de vue des visées thérapeutiques, une valeur particulière est à reconnaître à la régression d’incidence. D’autres modalités de régressions sont aussi observables, de jour comme de nuit. Du fait de leur proximité avec celle spécifique des protocoles thérapeutiques, elles tendent à prendre sa place et ainsi à devenir des résistances à la guérison.

Ce texte aborde la question des motivations des cliniciens d’expérience à entreprendre une formation psychanalytique. L’auteure évoque son questionnement face à sa pratique, présente les réflexions l’ayant conduite à s’engager dans une formation psychanalytique. Elle y aborde ses motivations personnelles à travers l’ambivalence qui l’a habitée au moment de faire ce choix et exprime tout au long du texte ce que cette formation lui apporte aujourd’hui. Elle souligne les questions sur lesquelles elle juge pertinent de continuer à réfléchir, essentiellement l’importance de l’écoute analytique, le soutien à la capacité contenante du psychothérapeute et le travail sur les résistances. Elle fait ressortir l’utilité de la formation psychanalytique pour développer et soutenir cette disposition à l’écoute tout en maintenant vivante la pensée clinique. Elle partage enfin avec le lecteur sa conviction profonde en la valeur thérapeutique de la psychanalyse, et son désir maintenant assumé de devenir analyste.