Psychanalyste d’enfants, d’adolescents et d’adultes, l’auteur examine les conséquences des modifications structurelles que connaît la société occidentale d’aujourd’hui, où le fantastique développement des techniques de communication vient s’ajouter à la fragilisation des structures familiales.Autant de facteurs nouveaux auxquels doit se confronter le développement des enfants d’aujourd’hui. Elle constate que le tissage entre les différents degrés de relation sociale et la relation de véritable intimité s’est délité et désymbolisé. Cet état incertain des relations humaines confronte l’individu à des exigences nouvelles dans l’économie de ses pulsions et, partant, à de nouvelles formes d’angoisse. La mondialisation de la communication virtuelle modifie radicalement le rapport à la réalité et à la vérité et augmente le risque de voir la « mentalité de groupe » prendre le dessus sur la pensée personnelle. Elle se centre sur les conséquences de la quasi-disparition, chez les enfants d’aujourd’hui en Occident, de la « période de latence » dont Freud, voici un siècle, faisait le socle de sa théorie du développement en deux temps de la sexualité humaine, du refoulement, de l’après coup et, par conséquent, de sa théorie de la névrose infantile et de la névrose de transfert. Sur ce sujet d’une haute importance tant clinique que théorique, elle développe des pistes de réflexion d’ordre phénoménologique, dynamique, économique et structural, sans oublier les conséquences de cet état de choses sur le champ analytique transféro-contretransférentiel.