Laurence Kahn, de l’Association psychanalytique de France, retrace avec nous la continuité des réflexions qu’elle mène dans L’écoute de l’analyste (2001) et dans son ouvrage récemment paru, Le psychanalyste apathique et le patient postmoderne (2014).
Laurence Kahn montre notamment comment la théorisation freudienne reposait à l’origine sur une certaine quiétude tant culturelle que théorique,  jusqu’à ce que la Première Guerre mondiale révèle à Freud la part inhumaine de la vie. L’auteure nous introduit dans ce contexte à la pensée du philosophe Theodor Adorno qui, dans son livre La Psychanalyse révisée, dénonçait l’aplanissement théorique de la psychanalyse américaine, aveugle à la cruauté originaire de l’homme.