Cette contribution envisage les modalités de traitement psychanalytique de personnes atteintes par les problématiques complotistes. La distinction entre psychothérapie et psychanalyse dégage l’intersubjectivité entre le patient et le clinicien comme propédeutique à un jugement rationnel. Le cas de la patiente Mathilde éclaire une défense paranoïaque-perverse non encore figée en structure et donc susceptible d’évoluer. Le cas d’Alexandre est exemplaire d’un trouble archaïque infantile qui ressurgit à l’adolescence dans un sentiment de fausseté et de persécution. La question de nos valeurs se pose au-delà de l’opposition du vrai et du faux.