Quelques créations-interprétations de deux cures ouvrent à la problématique d’un certain truchement des jaillissements translinguistiques via un trait qui signe le retour des traumatismes refoulés. De quelle manière les traces incestueuses de l’Idéal du moi, rendent-elles perméables les frontières linguistiques pour telle femme qui demande en rêve une boisson inédite que son inconscient nommeTubuca ? Ou pour tel homme qui retrouve son souffle à travers l’analyse de son lapsus Papillome ? Les formations de l’inconscient de ces deux analysants dévoilent leur rapport au trait unaire prélevé sur la langue. Ce trait identificatoire est la seule commémoration qui reste de la conjonction entre la langue maternelle et l’inconscient où le signifiant ne demande qu’à venir contaminer le savoir insu avec lequel se débat le sujet… Les vocables de l’Autre qui donnent consistance à l’aire des sensations pulsionnelles de l’infans retrouvent leur sonorité dans le transfert. La coupure subjective, que l’acte analytique introduit dans la jouissance de la lalangue, atteint la lutte à mort du signifiant et dénoue la perspective d’assimiler l’Idéal du moi à un trait de fiction.