Cet article est une invitation à réfléchir sur les manifestations de la résistance et du dogmatisme à la fois chez les cliniciens et dans les politiques de santé mentale. Le propos met en évidence les répercussions de ces manifestations qui influencent le clinicien d’orientation psychodynamique. Il énonce les collusions possibles avec l’idéologie ambiante caractérisée par les impératifs économiques et les impératifs d’intégration sociale. L’auteure souligne l’hétérogénéité entre l’approche analytique et celles qui se veulent scientifiques d’inspiration positiviste, tentant ainsi de montrer l’incompatibilité des finalités poursuivies. À partir de ces constats, l’avenir du clinicien d’orientation analytique se concevrait par l’affirmation de son identité en phase avec l’héritage subversif de la psychanalyse et par l’obligation de rendre compte de son travail dans le social.